Né à Genève le 31 juillet 1704, fils d'un médecin, Gabriel Cramer est nommé en 1724 à la nouvelle chaire de mathématiques de l'Académie de Genève, en alternance avec Jean-Louis Calandrini. De 1727 à 1729, Cramer voyage en Europe et rencontre les savants les plus célèbres de son temps : Jean Bernoulli et Euler à Bâle, Halley et Stirling en Angleterre, s’Gravesande en Hollande, Fontenelle, Maupertuis, Buffon, Réaumur, Nollet et Clairaut en France. Après son retour à Genève, il entretiendra, toute sa vie, une importante correspondance avec eux. ll publie les œuvres de Christian Wolf, celles des frères Jacques et Jean II Bernoulli (1742-1744) et la correspondance de ce dernier avec Leibniz (1745). De nouveau à Paris en 1747, avec son élève le jeune prince de Saxe-Gotha, Cramer fait la connaissance de Jean Le Rond d’Alembert. Gabriel Cramer publie de nombreux articles en mathématiques, édités pour certains dans les Mémoires des Académies de Paris et de Berlin. Un cours de logique, inédit, rédigé vers 1745, est la base de l’article «Probabilité» de l’Encyclopédie. En 1750 paraît son œuvre la plus connue : son "Introduction à l'analyse des lignes courbes algébriques", qui a fortement contribué au développement de la géométrie analytique. Fondateur avec Leibniz de la théorie des déterminants, Cramer a aussi donné son nom à une règle et à un paradoxe. En astronomie, Cramer a calculé les orbites et les trajectoires des planètes. En 1750, il devient également professeur de philosophie à l'Académie. Il est membre du Conseil des Deux-Cents (1734), du Conseil des Soixante (1749) et de plusieurs sociétés et académies scientifiques. Il meurt le 4 janvier 1752 en Languedoc à Bagnols-sur-Cèze.[D'après Paul Chaix, "Cramer Gabriel", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/d/D25878.php, version du 10/03/2004 et http://www.ville-ge.ch/mhs/pdf/expo_2012_rousseau_livret.pdf]